Mes Amelhens Terre
d'espérance |
André Ackermann
ANDRÉ ACKERMANN (1922-1995) Nous
savons tous que, par son pouvoir de conviction et ses talents dorganisateur
et de rassembleur, il aura marqué profondément lANCAC
(Association Nationale des Cheminots Anciens Combattants) de son empreinte,
contribuant à en faire une association largement ouverte à
tous, respectée et combative. Il est né à Nancy, le 14 mars 1922, dans une famille de patriotes alsaciens, Son père, engagé volontaire en 1914, fut, dès lannexion de lAlsace-Lorraine par les nazis, responsable de la Résistance à Rothau (village du Bas Rhin) et de la filière dévasion (les passeurs). Dès 1941, André quitte sa province pour se soustraire à lincorporation dans la Wehrmacht. Passé en zone non occupée, il tente de rejoindre la France libre, mais il est incorporé dans les chantiers de jeunesse jusquau milieu de lannée 1942 où il entre dans la Résistance à Bollène (agent P1 de Résistance-fer). Début 1943, recherché par la Gestapo, il rejoint le maquis du Lubéron. Le 1er avril 1943, il est fait prisonnier lors dun engagement et déporté au camp de concentration de Fossano dans le Piémont. Il sen évade avec six camarades le 11 septembre et rejoint le maquis Gard-Lozère où, chef de compagnie, il accomplit de nombreuses missions contre lennemi dans la région dAlès (Gard). Homologué lieutenant dans les Forces Françaises de lintérieur (FFI), il participe à la libération dAlès, de Nîmes et de Lyon où il sera blessé. Rétabli, il rejoint la colonne Fabien jusquau passage du Rhin. Cité à lordre du régiment de la brigade puis de larmée, il se verra reconnu les titres de combattant volontaire de la Résistance, combattant volontaire 1939-1945, interné, déporté et évadé. Il est fait Chevalier de la Légion dHonneur en 1971. Retraité en 1977, inspecteur honoraire, André se retire à Vallauris, Président général honoraire de lANCAC, il reste membre du Bureau National et conserve son mandat de conseiller général de la Fédération Internationale des Résistants (FIR) siégeant à Vienne (Autriche). Profondément attaché au chemin de fer, il considérait que la défense du service public et du statut du personnel coïncidait avec lintérêt général. Outre la rosette dOfficier de la Légion dHonneur et la Croix de Guerre avec étoiles et palmes, il était titulaire de nombreuses autres décorations officielles françaises et étrangères. Il avait reçu la médaille dhonneur de lANCAC (échelon dor) et létoile de la reconnaissance républicaine des mérites civiques et militaires. Il aura transmis à la jeunesse lexemple de sa vie, de grandes valeurs morales : le don de soi aux autres, la droiture, une fidélité à la noble cause du bonheur des hommes, lhumanité. Il sera toujours présent parmi nous dans notre combat pour défendre les droits, les libertés et la paix dans le monde, car il incarnait vraiment un idéal de paix et de justice. Il ny a, pour sen convaincre, quà lire la plaquette édité par lANCAC pour son cinquantième anniversaire et dont il en a écrit les textes. |