Mes Amelhens

Terre d'espérance
Dessin de Max Siffredi

André Ackermann

ANDRÉ ACKERMANN (1922-1995)

Nous savons tous que, par son pouvoir de conviction et ses talents d’organisateur et de rassembleur, il aura marqué profondément l’ANCAC (Association Nationale des Cheminots Anciens Combattants) de son empreinte, contribuant à en faire une association largement ouverte à tous, respectée et combative.
Membre du Conseil National de l’ANCAC en 1957, du Bureau en 1959, il en deviendra le secrétaire général en 1961 avant d’occuper pendant douze ans la charge de Président général de 1965 à 1977 ainsi que la responsabilité d’administrateur de l’Union Française des Anciens Combattants (UFAC).

Il est né à Nancy, le 14 mars 1922, dans une famille de patriotes alsaciens, Son père, engagé volontaire en 1914, fut, dès l’annexion de l’Alsace-Lorraine par les nazis, responsable de la Résistance à Rothau (village du Bas Rhin) et de la filière d’évasion (les passeurs).

Dès 1941, André quitte sa province pour se soustraire à l’incorporation dans la Wehrmacht. Passé en zone non occupée, il tente de rejoindre la France libre, mais il est incorporé dans les chantiers de jeunesse jusqu’au milieu de l’année 1942 où il entre dans la Résistance à Bollène (agent P1 de Résistance-fer).

Début 1943, recherché par la Gestapo, il rejoint le maquis du Lubéron. Le 1er avril 1943, il est fait prisonnier lors d’un engagement et déporté au camp de concentration de Fossano dans le Piémont. Il s’en évade avec six camarades le 11 septembre et rejoint le maquis Gard-Lozère où, chef de compagnie, il accomplit de nombreuses missions contre l’ennemi dans la région d’Alès (Gard).

Homologué lieutenant dans les Forces Françaises de l’intérieur (FFI), il participe à la libération d’Alès, de Nîmes et de Lyon où il sera blessé. Rétabli, il rejoint la colonne Fabien jusqu’au passage du Rhin.

Cité à l’ordre du régiment de la brigade puis de l’armée, il se verra reconnu les titres de combattant volontaire de la Résistance, combattant volontaire 1939-1945, interné, déporté et évadé. Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1971.

Retraité en 1977, inspecteur honoraire, André se retire à Vallauris, Président général honoraire de l’ANCAC, il reste membre du Bureau National et conserve son mandat de conseiller général de la Fédération Internationale des Résistants (FIR) siégeant à Vienne (Autriche).

Profondément attaché au chemin de fer, il considérait que la défense du service public et du statut du personnel coïncidait avec l’intérêt général. Outre la rosette d’Officier de la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre avec étoiles et palmes, il était titulaire de nombreuses autres décorations officielles françaises et étrangères.

Il avait reçu la médaille d’honneur de l’ANCAC (échelon d’or) et l’étoile de la reconnaissance républicaine des mérites civiques et militaires.

Il aura transmis à la jeunesse l’exemple de sa vie, de grandes valeurs morales : le don de soi aux autres, la droiture, une fidélité à la noble cause du bonheur des hommes, l’humanité.

Il sera toujours présent parmi nous dans notre combat pour défendre les droits, les libertés et la paix dans le monde, car il incarnait vraiment un idéal de paix et de justice. Il n’y a, pour s’en convaincre, qu’à lire la plaquette édité par l’ANCAC pour son cinquantième anniversaire et dont il en a écrit les textes.

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